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Sécurité Routière : Véhicule sûr


Au delà de la sécurité active et passive


L’approche d’un système sûr de sécurité routière se matérialise lorsqu’au delà du comportement responsable des usagers de la route, les déplacements se font sur des routes sûres avec des moyens de déplacement sûrs roulant à une vitesse sûre.


Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030

Le véhicule étant un moyen de déplacement, il devient sûr lorsqu’il est équipé d’une technologie capable d’une part de prévenir l’accident et d’éviter le danger (sécurité active) ; d’autre part de protéger les passagers et d’autres usagers de la route, d’absorber les chocs en cas d’accident et de limiter le risque des traumatismes graves (sécurité passive). Pour ce faire, les constructeurs d’automobiles ou des véhicules nom motorisés sont tenus à respecter certaines normes de sécurité. Bien que plusieurs types de solutions technologiques aient été proposées, elles ont été adoptés à différents degrés dans les pays et les
équipements intégrés dans les véhcules diffèrent d’un pays à l’autre aujourd’hui. C’est à dire, les véhicules sont produits avec différents équipements de sécurité selon la réglementation en place sur le marché destinataire. Certains n’intègrent
plus certains équipements de sécurité essentiels, et d’autres les enlèvent carrément.

Exemple du bus Sprinter en RD Congo. Affectés pour le transport en commun, l’intérieur est refait pour plus d’accueil.

  • Nombre de bancs : 8
  • Espace entre les bancs : Moins d’1 mètre
  • Nombre des passagers par banc : 4
  • Nombre total de passagers : 32 (dans un bus qui peut transporter au plus 10 passagers)
  • Habitacle sans dispositifs anti-choc
    • Bref, Il n’y a dans ces bus, ni confort, ni commodité. En cas de collision ou freinage brusque, les passagers risquent des fractures graves des pieds, des blessures graves au corps, de traumatismes crâniens graves qui peuvent conduire à la mort plusieurs personnes à bord.

Des accords de régementation des véhicules ont été élaborés par les Nations Unies pour aider les pays à fixer des règes et définir des normes de sécurté applicables tout au long de la durée de vie du véhicule. Les gouvernements doivent mettre en place à échéances régulières des dispositifs d’évaluation pour s’assurer que tous les véhicules, nouveaux ou en cours d’utisation, soient conformes à la régementation de base en matière de sûreté des véhicules.

Mesures recommandées par la décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2023 dans le but d’assurer la sûreté des véhicules


1. Exiger des normes de sécurité harmonisées de haute qualité pour les véhicules motorisés nouveaux ou d’occasion et applicables à l’utisation de la ceinture de sécurité, des dispostifs de retenue pour enfants et des casques pour motocyclistes, notamment :

  • les normes reatives aux chocs frontaux et latéraux pour assurer la protection des occupants en cas d’accident générant un choc frontal ou latéral,
  • la centure de sécurité et son dispositf d’ancrage pour tous types de sièges, pour s’assurer que es ceintures de
    sécurité sont fixées dans les véhicules au moment de leur construction et de leur assemblage,
  • les points d’ancrage ISOFIX pour dispositifs de retenue d’enfants afin de s’assurer que ces dspositfs de retenue sont fixés directement au châssis du véhicule pour éviter tout mauvais usage,
  • le contrôle électronique de stabilité (ESP) pour éviter un dérapage et la perte de contrôle dans des cas de survirage ou de sous-virage,
  • le freinage d’urgence avancé (AEBS) pour réduire les collisions,
  • les normes de protection des piétons pour réduire la gravité d’un choc avec un véhicule motorisé,
  • les casques homologués pour motocyclistes conformes aux normes internationales harmonisées,
  • le système antibocage de roues (ABS) et l’obligation pour es motocyclistes de circuler de jour, phare allumé,
  • les limiteurs de vitesse ntelligents pour aider les conducteurs à respecter les limites de vitesse,
  • l’appel d’urgence eCall en cas d’accident (AECS) pour déclencher une intervention d’urgence grâce à un capteur intégré dans le véhicule.

2. S’assurer que des normes de sécurité harmonsées de haute qualité s’appiquent pendant toute la durée de vie du véhicule. Cela peut se faire, par exemple :

  • au moyen de systèmes obgatoires d’homologation et d’enregstrement pour les véhicules nouveaux ou d’occasion sur a base d’impératifs de sécurité établis et associés à des contrôes systématiques,
  • au moyen de régementations applicables aux importations et aux exportations de véhicules d’occason assorties de contrôles aux points d’entrée et de sortie et du contrôle technique obligatoire des véhicules à échéance régulière et,
  • par une demande accrue de véhicules plus sûrs, en encourageant la mise en place de nouveaux programmes
    indépendants d’évaluation des voitures.

À cet égard, le Ministère des Transports, Voies de Communication et Désenclavement doit prendre des mesures drastiques pour l’utilisation des véhicules plus sûrs sur nos routes, particulièrement ceux affectés au transport en commun.

Véhicules sûrs = Vies humaines sauvées

Expert Joël BONGAMBO

Code de la Route respecté égal des vies sauvées

Code de la Route respecté égal des vies sauvées

L’ignorance du code de la route par la majorité des usagers de la route est la raison majeur du non respect de la règlementation routière. Peu qui le connaissent ont difficile à le mettre en pratique à cause du comportement agressif qui s’est instauré sur la voie publique. D’où l’insécurité routière grandissante…


L’insécurité routière a un impact négatif sur l’Homme et son environnement.

L’homme qui est l’élément important dans la trilogie Homme-Véhicule-Route, est aussi celui qui subit plus des préjudices lors d’un accident de la route ou d’un incident routier. Le véhicule est remplaçable, la route est réhabilitable, mais l’homme peut subir des dégâts irréversible.

L’insécurité routière est un manque de sécurité des personnes et des biens sur la voie publique, avec les inquiétudes qui en résultent.

L’insécurité routière touche négativement les aspects socio-économique, sociopolitique et psychosocial de l’homme en terme de décès prématuré des personnes très importantes pour la stabilité de la famille, de la société ou d’une quelconque entité ; En terme des nombreux facteurs de stress lors de déplacement sur la voie publique (tracasseries, mélange de trafic…) ; De manque de mesures de répression pouvant contraindre au respect de règles de circulation ; De manque d’assistance en cas de blessure grave et de traumatisme apportant l’inaptitude ; De manque d’une politique nationale fournissant un cadre de base aux actions locales harmonisées ; De perte de bien de valeur ou de capital économique et humain ; Et tant d’autres…

L’insécurité routière a aussi un impact négatif significatif sur l’environnement, notamment en termes de pollution atmosphérique, de dégâts aux écosystèmes et de consommation de combustibles fossiles.

Tous ces problèmes peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie et la santé des populations, en particulier des enfants, des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. D’où la résolution A/RES/64/255 des Nations Unies et différents instruments pour la Sécurité Routière.

Plan d’actions des Nations Unies, Décennie d’actions pour la Sécurité Routière 2011-2020 : 5 piliers de la sécurité routière

L’éducation de la Sécurité Routière doit être obligatoire à tout usager de la route…

Pour conduire un véhicule automobile, l’apprentissage doit se faire dans une auto-école ( Art 8:7 du Code de la Route)

Pourquoi seulement l’auto-école ?

L’auto-école est le seul établissement reconnu par la loi pour dispenser les enseignements théoriques et pratiques sur la conduite et le code de la route. Ceux qui ont appris dans le tas ont dérogé à cette règle de base. Raison pour laquelle leur conduite ne reflètent nullement le civisme routier, ni le respect des normes du code de la route. Ceux là sont considérés comme des chauffards ou des criminels au volant.

Comprenez avec moi que s’il faut faire passer nos « conducteurs » à un test, 80% y échoueront…

À simple vu, nous pouvons constater qu’il y a des règles de conduite qui échappent à nos automobilistes, telles que :

  • La Règle de courtoisie routière,
  • La règle de partage de la voie publique,
  • La règle du respect des bandes de circulation ;
  • Les règles d’arrêt et de stationnement ;
  • Les règles de priorité au carrefour ;
  • Les règles relatives au croisement et au dépassement;
  • Les règles de la conduite économique et défensive…

La liste n’est pas exhaustive

L’ignorance accrue de ses différentes règles de conduite et du code de la route par nos conducteurs, toute catégorie confondue, est à la base même des embouteillages monstres et des nombreuses accidents et incidents de trafic routier à Kinshasa et dans nos provinces.

Les conducteurs ne sont pas les seuls obligés à connaître le code de la route…

Dans certaines circonstances, les usagers vulnérables de la route tel que les piétons peuvent eux-mêmes être susceptibles de constituer un danger pour les autres.

La marche étant le mode de déplacement le plus utilisé, l’ignorance des règles de circulation chez un piéton est à la base du mélange de trafic routier, sans compter qu’il peut être réduit à l’hypovigilence à cause des situations psycho-socioéconomique qui sévi dans le pays. Pour un enfant et un aveugle par exemple, on peut y ajouter le manque de capacité de perception et d’appréciation du danger.

Quel est la responsabilité de l’État dans la lutte contre l’insécurité routière ?

Pour améliorer la prévention et la sécurité routière dans notre pays, l’État congolais par l’entremise du Ministère des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, qui a parmis ses attributions la vulgarisation du code de la route congolais, mais aussi la charge de la prévention et sécurité routière. Il doit s’assurer par différents canaux que tous les usagers de la route aient une notion sur les règles de circulation, que les moyens de déplacement et les infrastructures utilisés soient sûrs, que l’appareil de répression soit efficace et que le système de prise en charge d’urgence et d’aide pour les accidentés soit effectif. Ceci passe par :

  • L’élaboration d’un programme national unique pour les auto- écoles de la RDC,
  • L’identification et la supression des auto-écoles pirates non agréé par l’état,
  • L’insertion dans l’enseignement au niveau maternelle, primaire et secondaire du code de la route et de la conduite défensive avec le concours du Ministère de L’Éducation. Ceci permettra à nos enfants d’avoir une notion sur les règles de circulation et un aperçu sur la sécurité routière afin d’affronter seul la voie publique,
  • Le renforcement des mesures pour l’obtention et de perte du permis de conduire pour toute catégorie confondue. pour lutter contre l’ insécurité routière, pour répondre,
  • L’insertion de l’alcootest et de la trousse de secours dans la liste des équipements obligatoire,
  • Le renforcement des mesures dissuasives et répressives par le renforcement de la loi pénale sur les questions des infractions routières, des préjudices corporelles et matérielles, du retrait du permis de conduire et par la mise en place des tribunaux compétents en la matière avec le concours du Ministère de la justice,
  • Le renforcement de capacités de la politice nationale, de la police de circulation routière en particulier,
  • La mise en place d’un système efficace d’intervention avec la collaboration des sapeurs pompiers routiers (Ministère de l’intérieur) et des services médicaux (Ministère de la santé),
  • La mise en place d’un audit de la sécurité routière sur les infrastructures routières existantes et un post évaluation sur les nouvelles,
  • La mise en œuvre des activités en rapport avec les cinq piliers de la sécurité routière définis dans la première Décennie d’Actions des Nations Unies pour la sécurité routière 2011 – 2020,
  • L’application de la résolution n’ 74/ 299 des nations unies proclamant la période 2021 – 2030 comme la deuxième Décennie d’Action pour la Sécurité Routière dont l’objectif est de réduire d’au moins à 50% le nombre des morts et des blessés sur les routes,
  • La fixation d’une vitesse maximale autour de certaines zones à forte concentration de la population avec les panneaux zones de vitesse limite à 40 km/h,
  • L’adhésion aux instruments africains pour la sécurité routière tel que la Charte de l’Union Africaine pour la Sécurité Routière,
  • Le plus important pour une meilleure intégration de tous dans le mécanisme de réforme, l’organisation des états généraux de la sécurité routière avec l’implication des experts africains en la matière et ceux des organismes internationaux qui interviennent dans ce domaine.

Proposer du concret implique une approche globale de la situation et non se contenter des quelques actions ponctuelles.

 

VÉHICULE À L’ARRÊT

Aujourd’hui, nous allons parlé de l’expression :

VÉHICULE À L’ARRÊT


C’est un véhicule, ne participant plus à la circulation, est rangé à côté ou au bord de la chaussée par la volonté de son conducteur pour embarquer ou debarquer des personnes ou des bien.


Le véhicule ne reste à l’arrêt que le temps strictement nécessaire aux opérations de transfert de bien ou des personnes.
Au-dela, il devient automatiquement un véhicule en stationnement.

Par l’expert Dacko Lungila

La différence entre un véhicule en stationnement, un véhicule arrêté et un véhicule immobilisé :
1- Véhicule en stationnement est un véhicule ne participant plus à la circulation, rangé au bord de la chaussée par la volonté de son conducteur pour d’autres raisons que l’embarquement ou le débarquement des personnes ou des biens, et qui y reste au-delà du temps nécessaire à ces opérations.


NB : Que le moteur tourne ou non, que le conducteur soit resté au volant n’y change rien.


2- Véhicule arrêté est un véhicule qui participe toujours à la circulation, mais est momentanément stoppé pour une raison indépendante de son conducteur.
Par exemple, un embouteillage, le feu rouge, un injonction de l’agent qualifié ou encore lors d’un « céder le passage » à un autre conducteur.


3- Véhicule immobilisé est un véhicule qui ne participe plus à la circulation et est incapable d’encore se déplacer pour des raisons indépendantes de la volonté du conducteur.
Par exemple – une panne ou un accident.

Les méandres de la circulation routière à Kinshasa

Les méandres de la circulation routière à KINSHASA, imposent des mesures idoines axées sur quatre dimensions à savoir :
dimensions politiques (Mesures législatives), dimensions techniques (Mesures préventives), dimensions sécurité (Mesures dissuasives) et dimensions sanitaires (Mesures coercitives).

Nous citons notamment :

  • L’incivisme récurrent de toutes catégories des conducteurs ;
  • Les embouteillages monstres et réguliers ;
  • Les accidents de trafic routier fréquents sur nos routes ;
  • La vétusté des véhicules en circulation ;
  • La tracasserie policière et des agents de certaines administrations ;
  • Les marchés pirates sur les routes pour automobiles ;
  • L’absence de la signalétique routière.

Tous ces maux sus-evoqués qui exposent les usagers de la route au risque d’accident exigent une politique de la sécurité routière axée autour des mesures dimensionnelles que nous venons d’évoquer.

ANESR ensemble avec la Société Civile pour la Sécurité Routière sommes prêt à accompagner le gouvernement dans cette lourde tâche.

par l’Expert Joël Bongambo