Code de la Route respecté égal des vies sauvées
Code de la Route respecté égal des vies sauvées
L’ignorance du code de la route par la majorité des usagers de la route est la raison majeur du non respect de la règlementation routière. Peu qui le connaissent ont difficile à le mettre en pratique à cause du comportement agressif qui s’est instauré sur la voie publique. D’où l’insécurité routière grandissante…
L’insécurité routière a un impact négatif sur l’Homme et son environnement.
L’homme qui est l’élément important dans la trilogie Homme-Véhicule-Route, est aussi celui qui subit plus des préjudices lors d’un accident de la route ou d’un incident routier. Le véhicule est remplaçable, la route est réhabilitable, mais l’homme peut subir des dégâts irréversible.
L’insécurité routière est un manque de sécurité des personnes et des biens sur la voie publique, avec les inquiétudes qui en résultent.
L’insécurité routière touche négativement les aspects socio-économique, sociopolitique et psychosocial de l’homme en terme de décès prématuré des personnes très importantes pour la stabilité de la famille, de la société ou d’une quelconque entité ; En terme des nombreux facteurs de stress lors de déplacement sur la voie publique (tracasseries, mélange de trafic…) ; De manque de mesures de répression pouvant contraindre au respect de règles de circulation ; De manque d’assistance en cas de blessure grave et de traumatisme apportant l’inaptitude ; De manque d’une politique nationale fournissant un cadre de base aux actions locales harmonisées ; De perte de bien de valeur ou de capital économique et humain ; Et tant d’autres…
L’insécurité routière a aussi un impact négatif significatif sur l’environnement, notamment en termes de pollution atmosphérique, de dégâts aux écosystèmes et de consommation de combustibles fossiles.
Tous ces problèmes peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie et la santé des populations, en particulier des enfants, des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. D’où la résolution A/RES/64/255 des Nations Unies et différents instruments pour la Sécurité Routière.
L’éducation de la Sécurité Routière doit être obligatoire à tout usager de la route…
Pour conduire un véhicule automobile, l’apprentissage doit se faire dans une auto-école ( Art 8:7 du Code de la Route)
Pourquoi seulement l’auto-école ?
L’auto-école est le seul établissement reconnu par la loi pour dispenser les enseignements théoriques et pratiques sur la conduite et le code de la route. Ceux qui ont appris dans le tas ont dérogé à cette règle de base. Raison pour laquelle leur conduite ne reflètent nullement le civisme routier, ni le respect des normes du code de la route. Ceux là sont considérés comme des chauffards ou des criminels au volant.
Comprenez avec moi que s’il faut faire passer nos « conducteurs » à un test, 80% y échoueront…
À simple vu, nous pouvons constater qu’il y a des règles de conduite qui échappent à nos automobilistes, telles que :
- La Règle de courtoisie routière,
- La règle de partage de la voie publique,
- La règle du respect des bandes de circulation ;
- Les règles d’arrêt et de stationnement ;
- Les règles de priorité au carrefour ;
- Les règles relatives au croisement et au dépassement;
- Les règles de la conduite économique et défensive…
La liste n’est pas exhaustive
L’ignorance accrue de ses différentes règles de conduite et du code de la route par nos conducteurs, toute catégorie confondue, est à la base même des embouteillages monstres et des nombreuses accidents et incidents de trafic routier à Kinshasa et dans nos provinces.
Les conducteurs ne sont pas les seuls obligés à connaître le code de la route…
Dans certaines circonstances, les usagers vulnérables de la route tel que les piétons peuvent eux-mêmes être susceptibles de constituer un danger pour les autres.
La marche étant le mode de déplacement le plus utilisé, l’ignorance des règles de circulation chez un piéton est à la base du mélange de trafic routier, sans compter qu’il peut être réduit à l’hypovigilence à cause des situations psycho-socioéconomique qui sévi dans le pays. Pour un enfant et un aveugle par exemple, on peut y ajouter le manque de capacité de perception et d’appréciation du danger.
Quel est la responsabilité de l’État dans la lutte contre l’insécurité routière ?
Pour améliorer la prévention et la sécurité routière dans notre pays, l’État congolais par l’entremise du Ministère des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, qui a parmis ses attributions la vulgarisation du code de la route congolais, mais aussi la charge de la prévention et sécurité routière. Il doit s’assurer par différents canaux que tous les usagers de la route aient une notion sur les règles de circulation, que les moyens de déplacement et les infrastructures utilisés soient sûrs, que l’appareil de répression soit efficace et que le système de prise en charge d’urgence et d’aide pour les accidentés soit effectif. Ceci passe par :
- L’élaboration d’un programme national unique pour les auto- écoles de la RDC,
- L’identification et la supression des auto-écoles pirates non agréé par l’état,
- L’insertion dans l’enseignement au niveau maternelle, primaire et secondaire du code de la route et de la conduite défensive avec le concours du Ministère de L’Éducation. Ceci permettra à nos enfants d’avoir une notion sur les règles de circulation et un aperçu sur la sécurité routière afin d’affronter seul la voie publique,
- Le renforcement des mesures pour l’obtention et de perte du permis de conduire pour toute catégorie confondue. pour lutter contre l’ insécurité routière, pour répondre,
- L’insertion de l’alcootest et de la trousse de secours dans la liste des équipements obligatoire,
- Le renforcement des mesures dissuasives et répressives par le renforcement de la loi pénale sur les questions des infractions routières, des préjudices corporelles et matérielles, du retrait du permis de conduire et par la mise en place des tribunaux compétents en la matière avec le concours du Ministère de la justice,
- Le renforcement de capacités de la politice nationale, de la police de circulation routière en particulier,
- La mise en place d’un système efficace d’intervention avec la collaboration des sapeurs pompiers routiers (Ministère de l’intérieur) et des services médicaux (Ministère de la santé),
- La mise en place d’un audit de la sécurité routière sur les infrastructures routières existantes et un post évaluation sur les nouvelles,
- La mise en œuvre des activités en rapport avec les cinq piliers de la sécurité routière définis dans la première Décennie d’Actions des Nations Unies pour la sécurité routière 2011 – 2020,
- L’application de la résolution n’ 74/ 299 des nations unies proclamant la période 2021 – 2030 comme la deuxième Décennie d’Action pour la Sécurité Routière dont l’objectif est de réduire d’au moins à 50% le nombre des morts et des blessés sur les routes,
- La fixation d’une vitesse maximale autour de certaines zones à forte concentration de la population avec les panneaux zones de vitesse limite à 40 km/h,
- L’adhésion aux instruments africains pour la sécurité routière tel que la Charte de l’Union Africaine pour la Sécurité Routière,
- Le plus important pour une meilleure intégration de tous dans le mécanisme de réforme, l’organisation des états généraux de la sécurité routière avec l’implication des experts africains en la matière et ceux des organismes internationaux qui interviennent dans ce domaine.
Proposer du concret implique une approche globale de la situation et non se contenter des quelques actions ponctuelles.